Edito

Adé, marraine de l’édition 2023

ADE, MARRAINE DU TREMPLIN PREMIERE SEINE 2023

« Mes premiers vrais souvenirs de musique ne sont pas ceux liés au conservatoire, mais ce sont ceux partagés avec quelques amies au lycée, à chanter ensemble « Blowing in the wind » dans les parcs de Paris en mangeant des bonbons…. D’autres amis avaient un groupe de rock et jouaient dans des tremplins de jeunes talents. Je me souviens de la fièvre qu’on ressentait à aller les applaudir sans même se demander si la musique était « bien » ou pas. Ce qui comptait c’était d’être ensemble, ce qui comptait c’était qu’ils osaient. L’enthousiasme et l’envie.

La première fois que je suis montée sur scène j’avais 18 ans environ, c’était dans le cadre d’une scène ouverte dans un bar parisien. J’étais terrorisée, mal à l’aise et finalement je suis rentrée chez moi déçue, en me disant que tout ça n’était sûrement pas pour moi. Je n’ai pas aimé être sur scène pendant les premières années… c’était presque douloureux. Je ne savais pas quoi faire de moi et en même temps un souffle intérieur me poussait à ne jamais abandonner.

Un soir lors d’un festival très important, mon groupe et moi devions jouer dans une grande salle (et devant de nombreux professionnels du milieu). Le stress était palpable dans les backstages. J’étais terrifiée, mais au moment de me lancer j’ai eu comme une révélation : j’étais sur scène. Je pouvais faire tout ce que je voulais, danser comme j’en avais envie, mettre mes mains dans mes poches, dans mon dos, en l’air ? Peu importe. J’ai compris que si je faisais absolument ce que je voulais et ce qui me rendais heureuse, alors les gens dans la salle pourraient enfin partager ce moment avec moi. La seule chose qu’ils attendaient de moi c’était de me voir telle que j’étais vraiment. Je pense que ce soir-là était vraiment ma première scène.

Depuis j’ai découvert que chaque concert est une première scène, rien n’est jamais acquis. Le public change, on change. Monter sur scène c’est prendre le risque de se découvrir devant les autres, prendre le risque de se partager.

Le tremplin Première Seine c’est une impulsion fondamentale, c’est donner l’opportunité et offrir le challenge à des lycéens et lycéennes d’oser se dépasser. En leur faisant découvrir les secrets d’un festival et en les mettant au plus près des artistes j’espère qu’ils.elles seront inspiré.e.s. Car la musique ça n’est pas seulement l’écrire et la composer, c’est apprendre à la partager et se jeter à l’eau.

A toutes nos Premières Scènes ! <3

Adé »